ven. 01 décembre 2017
L'idée m'est venue tout à l'heure en coupant les légumes pour faire une
soupe. (La cuisine, deuxième meilleur endroit de la maison pour avoir des
idées, derrière la douche.)
Je précise que l'idée m'est venue tout à l'heure pour m'excuser du caractère
foutraque que ce calendrier de l'Avent revêtira sûrement : je suis
d'habitude plutôt du genre à y réfléchir à 12 fois avant d'écrire quelque chose
- ce qui fait que souvent, je n'écris rien, vous avez compris le
principe.
Mais voilà : ça faisait un moment que je cherchais une contrainte
d'écriture pour ce blog en friche. Légère, la contrainte : 24 jours, ça me
semblait faisable. On va voir si j'y arrive. Et donc, comme c'est la mode des
calendriers de l'Avent on dirait, et que je suis une fille à la page ("à la
page", cette expression qui te place tout de suite hors-jeu si tu l'emploies),
pouf, le concept était tout trouvé.
Mon idée est la suivante : pendant cette période de l'Avent, j'ai envie
de parler du monde d'après. D'après quoi ? Ben d'après maintenant... Le
monde qui se dessine et/ou que j'ai envie de voir se dessiner, côté optimiste.
Si je me fonde sur les pistes qui me sont venues à l'esprit pendant que
j'éminçais l'oignon et que j'ajoutais le paprika, il sera question, en
vrac : a) de Grandes Causes auxquelles personne ne pourra répliquer "Nan
mais attends, tu te trompes de combat, là, et si tu t'intéressais aux
vrais problèmes plutôt ?" b) de micro-bidules insignifiants qui
empruntent des voies détournées vers ce fameux monde meilleur, et
n'intéresseront au mieux que deux pelés et trois tondus parmi vous c) de gens
qui font des trucs cool d) d'idées à lire, à écouter, à regarder e) euh c'est
tout pour le moment.
Et ce sera illustré avec des dessins de ma fille - vu qu'elle en produit au
kilomètre, je n'aurai pas besoin de me casser beaucoup le trognon pour cette
partie-là. Et en plus, tu vois le symbole, les dessins d'enfant, le monde de
demain, c'est hyper profond et pas du tout cucul la praloche, nan ?
Allez, zou, c'est parti.

Bon alooors, pour ce 1er décembre, de quoi je vais vous parler ?
Pique-nique-douille-c'est-toi-l'andouille.
Tiens, je pourrais commencer par les ZARBRES.
Si j'étais un personnage dans Astérix, je serais peut-être bien Idéfix (Le
Goût et Heure Bleue vous diront que pas du tout, que je suis le portrait craché
du fils de Soupalognon y Crouton, mais ça me casse mon intro alors ne les
écoutez pas il ne me reste que 12 minutes pour écrire ce post). A cause de son
amour des arbres, vous l'aurez compris. J'aime beaucoup les arbres. Et le bois
a pour moi une telle noblesse (le temps qu'il faut ! et ça sent si bon !)
que mon cœur se déchire un petit peu à chaque fois que je croise une planche
abandonnée dans la rue. Je vous jure qu'elles m'appellent toutes
systématiquement : Adopte-moi ! Emmène-moi avec toi ! Je
sais bien que t'es pas menuisière et que je vais traîner dans ton entrée cent
sept ans sans que tu saches quoi foutre de moi, mais c'est pas grave !
Prends-moi !
Je vous jure, j'ai pas une vie facile. (Non parce que des palettes et des
bibliothèques abandonnées sur les trottoirs de Paris, y en a presque plus que
des cacas de chiens).
Oh là là je dévie dangereusement. Ok j'avais prévenu que ce serait n'importe
quoi, mais je voulais parler des arbres, pas du bois.
Il y a des tas d'associations et d'initiatives qui s'occupent de planter des
arbres. Pourquoi ça me plaît ? Parce que c'est très transversal. Ce n'est
pas intéressant que parce que ça fabrique de l'oxygène. C'est bon pour
l'air, c'est bon pour l'eau, c'est bon pour les sols, c'est bon pour le climat,
c'est bon pour la biodiversité, c'est bon pour les gens : parce que ça
crée des emplois, parce que ça fait de l'ombre en ville quand on frit sous le
cagnard, parce qu'une balade en forêt est 1000 fois meilleure pour le moral
qu'une balade au centre commercial... Je m'arrête là, je n'ai pas besoin de
pondre un bouquin sur le sujet,
d'autres l'ont fait déjà (et de façon très très passionnée).
Allez je balance des noms maintenant.
Il y a le moteur de recherche Ecosia, qui plante des arbres grâce à ses
revenus publicitaires. Je ne sais toujours pas trop si c'est du lard ou du
cochon à certains égards parce que je manque de temps pour creuser le sujet,
mais a priori ça a l'air bien. Et comme moteur de recherche au quotidien, après
plusieurs mois d'utilisation, je le trouve concluant.
Il y a l'entreprise Reforestaction, qui me permet d'être
cette copine relou qui offre des arbres plutôt que des fringues comme cadeau de
naissance. Je crois qu'ils ciblent surtout les entreprises (vous voyez dans
Friends, quand ils sont deg parce que le cadeau de Noël de la boîte c'est une
donation faite en leur nom au National Ballet Bidule ? Bon c'est le même
esprit. Feue ma grand-mère tirait la tronche quand je lui demandais des arbres
à planter pour Noël... Mais ça me faisait vraiment super plaisir ! Je suis
sûre qu'il peut y avoir des fois où ça fait plaisir aux deux
parties).
Il y a Sauvons
la Forêt, le site de pétitions spécialisées dans la défense des forêts, qui
ont un nombre d'ennemis pas croyable.
Il y a l'association Duramen, qui
travaille sur le patrimoine et la gestion forestière. Celle aussi des Planteurs
Volontaires, qui s'occupe de reboiser la région Nord Pas-De-Calais, une des
régions les plus démunies de France. Ils ont bien évidemment besoin de soutien
financier, mais si on habite la région, on peut aussi par exemple leur signaler
des terrains susceptibles de pouvoir accueillir des plants.
Je m'arrête là parce que je dois aller chercher ma poupette à l'école. Mais
si vous connaissez d'autres initiatives intéressantes, n'hésitez pas à les
ajouter dans les commentaires. Ça me requinquera quand j'aurai le moral dans
les chaussettes.